La situation devient de plus en plus malaisante pour Pap Ndiaye. Le ministre de l’Education nationale tente de rebondir après les accusations sur son «manque de sincérité» portées par Betty Gervois, la mère de Lindsay, à son encontre. La famille de l’adolescente de 13 ans, victime de harcèlement scolaire au collège et dont le suicide a bouleversé le pays, a rencontré le locataire de la rue de Grenelle le 5 juin. «J’attends que les choses bougent, j’attends de voir des actes», a lâché Betty Gervois en sortant du rendez-vous, dépitée. Deux jours plus tard, elle se disait beaucoup plus «soutenue» après sa rencontre avec Brigitte Macron. Humiliant.
Lignée de son prédécesseur
Pour prouver qu’il se retrousse les manches pour réduire ce fléau qui touche en moyenne 700 000 élèves chaque année, Pap Ndiaye balance dimanche 11 juin une annonce de dernière minute. Le ministre demande aux principaux des 7 000 collèges d’organiser cette semaine une heure de sensibilisation sur le harcèlement et les réseaux sociaux «en lien avec les équipes éducatives». Cette semaine ? Ce n’est pas comme si les profs et les principaux n’étaient pas déjà pris par les cours, la préparation du brevet, les réunions d’orientations, les conseils de classe à organiser, la préparation de la rentrée, sans oublier la mise en pl