Plus de 930 000 jeunes plantés derrière leur écran. Et pour beaucoup, la boule au ventre. C’est ce jeudi à 19 heures que débute la première phase d’admission de Parcoursup. Jusqu’au 15 juillet, candidates et candidats recevront des propositions d’admission dans l’enseignement supérieur en continu. Autrement dit, des journées entières à mettre à jour la plateforme. Sans garantie de trouver une place dans la formation souhaitée.
Depuis 2018, le système est pointé du doigt pour ses défaillances : manque de places, critères de sélection opaques, absence d’accompagnement pour les élèves… Dans son rapport «Parcoursup : une génération en attente» présenté mercredi, le collectif Nos services publics apporte sa pierre à l’édifice. Sur une trentaine de pages, l’enquête dépeint avec minutie la façon dont la plateforme «a manqué son objet». «L’orientation post-bac est-elle mieux réalisée en refusant aux jeunes de poursuivre les études de leur choix ?» s’interroge Prune Helfter-Noah, co-porte-parole du collectif.
Dans son rapport, le collectif étaye son plaidoyer avec des chiffres précis : en 2021, au premier jour d’ouverture des résultats de Parcoursup, un étudiant sur deux (46%) n’avait reçu aucune proposition d’admission. Contre seulement 19% en 2016 avec le sys