Menu
Libération
Etudes supérieures

Parcoursup : pour les bacheliers, une course d’orientation compliquée par la crise sanitaire

Les lycéens ont jusqu’à ce jeudi soir minuit pour remplir leurs vœux sur la plateforme d’admission post-bac. Des choix rendus plus complexes par la pandémie, entre salons étudiants annulés et professeurs en distanciel.
Les résultats d'affectation via Parcoursup seront communiqués aux lycéens à partir du 27 mai. (Denis Charlet/AFP)
publié le 11 mars 2021 à 19h28

A minuit ce jeudi soir, les lycéens devront avoir formulé leurs vœux sur Parcoursup pour leurs études supérieures. Ils doivent sélectionner au minimum dix possibilités parmi les 18 000 formations proposées cette année sur la plateforme. Un choix toujours stressant pour la plupart des futurs bacheliers, rendu encore plus difficile cette année en raison de la pandémie de coronavirus. «C’est le dernier jour pour Parcoursup et j’ai peur de me tromper dans mes vœux, de regretter plus tard Sans compter qu’avec le Covid, on a pris énormément de retard dans les programmes. J’ai l’impression qu’il me manque tellement de choses que je ne vais pas m’en sortir l’année prochaine, peu importe mon vœu», déplore, paniquée, Marine, 17 ans.

«Comment je vais me débrouiller si j’ai aucun vœu d’accepté», s’interroge-t-elle. La lycéenne, qui craint de «manquer de bases pour l’année prochaine», explique avoir «vraiment été aidée» par une conseillère d’orientation, mais a le sentiment d’avoir été «laissée de côté par les professeurs» à cause des cours en distanciel. Hajer, 17 ans, qui a, enfin, «tant bien que mal», réussi à finaliser ses vœux, explique avoir dû elle aussi se «débrouiller toute seule», en «faisant des recherches», et en se rapprochant de sa conseillère d’orientation.

La prépa pour échapper au distanciel

Ces difficultés ont été accentuées par un manque de renseignements lié notamment à l’absence de réunions d’information durant la pandémie. «On n’a pas vraiment eu la chance d’avoir des salons étudiants et des portes ouvertes pour découvrir un peu plus les universités», regrette Cléa. «C’est vrai qu’au lycée, à part deux ou trois ateliers pour nous montrer comment faire les vœux on n’a pas plus été accompagnés que ça», abonde Hajer. A cela s’ajoute la peur de continuer à être en distanciel à la rentrée. «C’est un facteur qui influence nos choix», assure Cléa.

Sara, elle aussi en terminale, a déjà formulé tous ses vœux et explique avoir pu assister à des salons virtuels, de journées portes ouvertes et des conférences en ligne qui lui ont permis de se décider plus facilement. Elle confirme néanmoins avoir choisi de «mettre des prépas» – épargnées par le distanciel jusqu’à présent – pour pouvoir être en présentiel l’année prochaine. «C’est un argument que j’ai pris en compte pour m’aider à choisir», explique-t-elle.

Des familles plus investies

Selon Solenn Ogier, conseillère d’orientation à Rennes et représentante Snes-FSU, les familles se sont davantage investies pour accompagner leurs enfants. «On a été submergés de demandes de rendez-vous, et les parents ont beaucoup accompagné. Parfois, les deux parents étaient présents lors des rendez-vous. On sentait ce besoin de comprendre les choses», a-t-elle expliqué à France Info.

«C’est une pression constante, jusqu’au moment ou nos vœux sont sélectionnés et là, c’est une libération totale», résume Ilan. Les étudiants auront néanmoins jusqu’au 8 avril pour confirmer leurs vœux et finaliser leurs dossiers en écrivant leurs lettres de motivations par exemple. Les réponses seront données aux étudiants entre le 27 mai et le 16 juillet.