Ouvrir une nouvelle ère ? Les évêques catholiques français veulent enfin frapper fort, symboliquement, en matière de lutte contre la pédocriminalité. «L’Eglise veut assumer sa responsabilité devant la société en demandant pardon pour ces crimes et ces défaillances», affirment-ils dans une déclaration rendue publique ce vendredi, à l’issue de leur assemblée plénière qui se tenait depuis mardi. Dans ce texte, la Conférence des évêques de France (CEF) reconnaît que «dans le passé, des autorités ecclésiales n’ont pas su voir ni entendre, et parfois n’ont pas voulu voir et entendre, voire ont caché les faits commis».
«Les évêques ont accompli un pas très important dans la reconnaissance de la responsabilité de l’Eglise», estime Jean-Pierre Sautreau, cofondateur du Collectif 85 qui regroupe, en Vendée, des victimes de violences sexuelles dans l’Eglise. «C’est fondateur et historique, appuie de son côté Olivier Savignac, à la tête de l’association Parler et Revivre. Les évêques ont admis la complicité des instances.»
Toutefois, pour les victimes, le compte n’y est pas encore, notamment en termes de réparations du passé. Premier pas, la CEF a annoncé ce vendredi la mise en place d’une «contribution financière» versée sur demande à ceux qui ont subi des violences sexuelles au sein de l’Eglise. Pour ce faire, l’épiscopat