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Interview

Plan «Filles et maths» : «Les inégalités sociales et raciales sont totalement oubliées»

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Selon la mathématicienne Olga Paris-Romaskevich, le plan présenté par Elisabeth Borne pour enrayer le décrochage des filles en mathématiques marque une avancée sur la question du genre mais fait l’impasse sur d’autres discriminations.
Selon la mathématicienne Olga Paris-Romaskevich, «les inégalités raciales et de classe sont aussi très fortes en mathématiques». (Xose Bouzas/Hans Lucas. AFP)
publié le 8 mai 2025 à 10h59

La ministre de l’Education, Elisabeth Borne, a dévoilé, dans une interview aux Echos mardi 6 mai et sur France Inter mercredi son plan «Filles et maths» pour freiner le décrochage des filles dans cette matière, visible dès le CP et massif à l’entrée dans le supérieur, où elles ne sont plus que 25 % à intégrer les filières d’ingénierie ou du numérique. Si l’inégalité entre les filles et garçons dans ces disciplines scientifiques n’est pas nouvelle, la réforme du bac portée par l’ex-ministre Jean-Michel Blanquer en 2018 a largement renforcé le phénomène.

Que prévoit donc Elisabeth Borne ? A partir de la rentrée 2025, tous les enseignants, du primaire au lycée, seront peu à peu formés et sensibilisés aux biais de genre et aux stéréotypes dans l’apprentissage des maths. En parallèle, le gouvernement lance une expérimentation de classes scien