«On n’a pas de statut ni de reconnaissance», résume Naïma Belhadj, accompagnante d’élèves en situation de handicap (AESH) à l’école Saint-Exupéry de Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise). Exerçant depuis plus de vingt ans auprès d’élèves à besoins spécifiques, elle se dit démunie pour exercer correctement son métier. Et se montre sceptique quant aux réponses apportées par la proposition de loi de la députée macroniste Julie Delpech, votée lundi 5 mai en première lecture, qui vise à renforcer le parcours inclusif des élèves en situation de handicap. Le texte apparaît, pour bien des acteurs, insuffisant pour répondre réellement aux besoins des enfants, des enseignants et des AESH.
La réforme s’articule principalement autour de la généralisation des pôles d’appui à la scolarité (PAS), composés de personnels de l’Education nationale et d’éducateurs spécialisés et chargés de mettre en œuvre des aménagements pour les élèves aux besoins éducatifs particuliers. Les PAS remplaceraient les pôles inclusifs d’accompagnement localisés, qui étaient jusqu’à présent chargés de coordonner le travail des AESH en lien avec