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Interview

Réforme du lycée pro : «C’est mettre un doigt dans la privatisation réelle de l’école»

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Les principaux syndicats de la voie professionnelle ont appelé à une mobilisation ce mardi 12 décembre pour exiger le retrait de la réforme et protester contre des mesures prévues pour la classe de terminale. Pascal Vivier, secrétaire général du principal syndicat de l’enseignement professionnel, témoigne.
Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de l'Enseignement et de la Formation professionnels, dans le lycée professionnel d'entreprise Airbus, à Toulouse, en septembre. (Martin Bertrand/Hans Lucas. AFP)
publié le 12 décembre 2023 à 7h20

«Cette réforme Grandjean, Attal et consorts est un “choc”, une meurtrissure annoncée qui ne satisfait aucun des objectifs auxquels l’école devrait répondre.» Dans son édito contre la réforme de la voie professionnelle sur l’école, Pascal Vivier, secrétaire général du principal syndicat de l’enseignement professionnel, le Snetaa-FO, égraine les raisons de l’appel à la grève de mardi 12 décembre. Epreuves du bac avancées en mai, refonte de la carte des formations ou encore, six semaines de stage supplémentaires… Des annonces précisées par la ministre déléguée à l’Enseignement et la Formation professionnels, Carole Grandjean, il y a quelques semaines. Pascal Vivier revient sur les raisons de la colère et l’ampleur du mouvement dans les établissements.

Cela fait un an que les mesures se mettent progressivement en place dans le cadre de la réforme des lycées professionnels. Face à ces changements, comment se sentent les professeurs de lycées professionnels ?

Avant, les professeurs se retrouvaient dans la salle des professeurs. Ils y buvaient le café, échangeaient entre eux, témoignaient de la solidarité avec un collègue en difficulté. Maintenant, cette salle est vide. Les mesures mises en place jusqu’à maintenant ont individualisé le rôle du professeur, qui ne comprend plus le sens d