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Enquête

Régulation de l’enseignement supérieur privé : l’Etat va-t-il revoir sa copie ?

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Dans la foulée de la parution d’un livre pointant le groupe Galileo, le gouvernement a annoncé lundi vouloir se pencher sur ce secteur florissant, où l’argent public coule à flots pour financer des formations parfois très déficientes. Réelle remise à plat d’un marché où profit et spéculation ont la part belle, ou simple effet d’annonce ?
Le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, et la ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Elisabeth Borne, à l’Assemblée nationale le 11 février 2025. (Julien Muguet/Hans Lucas)
publié le 13 mars 2025 à 6h08

Joie dans les rangs de ceux qui alertent depuis des années sur les dérives, avec de l’argent public, des gros groupes d’enseignement supérieur privés, comme Galileo. Et prudence à la fois, vu l’immobilisme des gouvernements successifs. Lundi soir, les ministres de l’Education et de l’Enseignement supérieur, Elisabeth Borne et Philippe Baptiste, ont annoncé une inspection interministérielle «pour une plus grande transparence du fonctionnement des établissements d’enseignement supérieur privés à but lucratif». Veulent-ils entreprendre de front le sujet ou juste éteindre ce début de débat public ? Dernière étincelle : la sortie du livre le Cube (Flammarion), dans lequel la journaliste Claire Marchal décrit, à son tour, le fonctionnement (et surtout les travers) du groupe Galileo, se présentant comme leader mondial de l’enseignement supérieur privé.

Ces quinze dernières années, à bas bruit, la formation des jeunes est devenue un marché économique très rentable, qui attire les fonds de pension, friands de marges énormes. Avec des conséquences bien concrètes et en cascade : volume d’enseignements réduit, cours e