En ce lundi de rentrée scolaire, quelques fleurs sont toujours là, des roses, des chrysanthèmes, plantées dans les jardinières en béton devant l’entrée de la cité scolaire Gambetta d’Arras (Pas-de-Calais), là où a été assassiné Dominique Bernard le 13 octobre. Il s’est écoulé moins d’un mois depuis la mort du professeur de français de 57 ans, tué par un ancien élève fiché S. L’attentat jihadiste au couteau a également fait trois blessés.
«Les vacances ont fait du bien, j’avais réussi à me détacher. Je pensais que ça irait, mais l’émotion est revenue», confie Igor Devries, l’un des premiers à franchir les portes du lycée ce lundi matin, peu près 7 heures. Ce professeur de physique-chimie dit avoir hâte de retrouver ses élèves. La semaine précédente, des bulbes de fleurs et un chêne-liège ont été plantés dans la cour de l’établissement. Une initiative de l’amicale des professeurs, dont Igor Devries est président : «On était une cinquantaine, des collègues étaient encore bien perturbés mais on a été soutenus. On a la sensation que des solutions