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Libération
Reportage

Rentrée des classes à Arras : «Il y a l’armée devant le lycée, ça nous rappelle ce qui s’est passé»

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Moins d’un mois après l’attentat jihadiste qui a coûté la vie à Dominique Bernard, professeur de français au lycée Gambetta, élèves et enseignants sont de retour en classe après les vacances de la Toussaint, dans une ambiance encore pesante.
Devant le lycée Gambetta à Arras, le 14 octobre, au lendemain du meurtre de Dominique Bernard. (Samuel Aranda/Getty Images. AFP)
par Olivia Cohen
publié le 6 novembre 2023 à 13h05

En ce lundi de rentrée scolaire, quelques fleurs sont toujours là, des roses, des chrysanthèmes, plantées dans les jardinières en béton devant l’entrée de la cité scolaire Gambetta d’Arras (Pas-de-Calais), là où a été assassiné Dominique Bernard le 13 octobre. Il s’est écoulé moins d’un mois depuis la mort du professeur de français de 57 ans, tué par un ancien élève fiché S. L’attentat jihadiste au couteau a également fait trois blessés.

«Les vacances ont fait du bien, j’avais réussi à me détacher. Je pensais que ça irait, mais l’émotion est revenue», confie Igor Devries, l’un des premiers à franchir les portes du lycée ce lundi matin, peu près 7 heures. Ce professeur de physique-chimie dit avoir hâte de retrouver ses élèves. La semaine précédente, des bulbes de fleurs et un chêne-liège ont été plantés dans la cour de l’établissement. Une initiative de l’amicale des professeurs, dont Igor Devries est président : «On était une cinquantaine, des collègues étaient encore bien perturbés mais on a été soutenus. On a la sensation que des solutions