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Témoignages

Rentrée scolaire: «On a nous conseillé d’éviter de dire qu’on est contractuels, c’est mal perçu»

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Alors que la pénurie d’enseignants se confirme, trois professeures contractuelles recrutées à la suite du controversé job dating de l’académie de Versailles nous racontent la préparation de leur première rentrée pour certaines et la frustrante attente d’une affectation pour d’autres.
Comme 12 millions d'élèves en France, les enfants de l'école élémentaire Aristide-Briand de Lyon (Rhône) ont connu leur rentrée scolaire le 1er septembre. (Olivier Chassignole/AFP)
publié le 2 septembre 2022 à 18h17

L’initiative avait fait grand bruit. Des enseignants contractuels recrutés en 30 minutes lors d’un job dating. Si le recours à des personnels non formés n’a rien de neuf dans l’Education nationale, ce format, calqué sur celui du privé, a hérissé tant il est révélateur pour la communauté éducative du bricolage mis en œuvre pour pallier la pénurie d’enseignants plutôt que de l’engagement d’une réelle politique de revalorisation du métier. Dans l’académie de Versailles, où se sont tenues ces quatre journées d’entretiens express à la fin du printemps, 200 nouveaux enseignants non titulaires ont été recrutés dans le premier degré, 200 dans le second degré. Nous avions rencontré une vingtaine de postulants, chemises sous le bras, plein d’espoir ou de questionnemen