C’est l’éternelle menace. La punition que tout enfant redoute : si tu n’es pas sage, tu iras à l’internat. Alors évidemment, Lenny n’est «pas content d’être là». Haytam a été «forcé» par sa mère. Rayan a fait face à un choix : «C’était soit je vais au bled les deux mois de vacances, soit les deux semaines ici.» Ici, c’est le «séjour de rupture» au lycée du Parc impérial de Nice (Alpes-Maritimes). Pendant les douze jours de vacances, Lenny, Haytam, Rayan et 17 autres adolescents âgés de 13 à 16 ans suivent cette «expérimentation d’un séjour de remobilisation». Un nouveau dispositif de prévention «pour éviter à des jeunes de tomber dans la délinquance», promet Gabriel Attal. Le Premier ministre, qui veut relancer les internats éducatifs, s’est rendu sur place ce lundi 22 avril.
Pas de grasse matinée. Il est 8 h 30 : les adolescents font rouler leur valise vers cette imposante cité scolaire des beaux quartiers. Ce n’est que le début d’un programme à consonance militaire : une «revue [des] chambre [s]» après le lever, un «rassemblement au rapport sous drapeau» après le petit-déjeuner, un «réveil sportif» avant les activités. Puis il faudra assister à des cours d’histoire, visiter le camp des Milles, aller à une expo sur Tintin, faire de la boxe et cuisiner les repas. Et aussi suivre des ateliers sur les drogues, les écrans, les fake news, la citoyenneté, l’estime de soi… «Les journé