De nouveau, Sciences-Po est en crise. De nouveau, le prestigieux institut d’études politiques (IEP) parisien perd son directeur, emporté par un scandale. Il y a neuf ans, Richard Descoings disparaissait en pleine tourmente, empêtré dans un scandale lié aux salaires mirobolants qu’il s’était octroyés. Mardi soir, son successeur, Frédéric Mion, a démissionné, accablé par les suites de l’affaire Olivier Duhamel. Le patron de Sciences-Po avait connaissance, dès 2018, des accusations d’inceste commis à la fin des années 80 par le politologue qui présidait la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), l’organe de supervision principal de Sciences-Po. Une information qu’il a d’abord cachée, puis cherché à faire taire et finalement déformée. Il a été placé face à ses mensonges par une mission d’inspection du ministère de l’Enseignement supérieur.
Avec ce départ contraint, qui intervient dans un contexte de libération de la parole plus large au sein des IEP français sur des cas de violences sexuelles mal pris en charge, une institution majeure de la République est secouée. Dans le paysage universitaire français, Scienc