Une participation massive, à la hauteur de l’ampleur du malaise. Plus de 67 000 enseignants, accompagnantes d’élèves en situation de handicap (AESH) et psychologues scolaires ont répondu à la consultation de la FSU-SNUipp, mise en ligne du 20 mars au 6 avril, sur l’inclusion scolaire. Une participation record, selon le principal syndicat du premier degré, qui exprime un ras-le-bol massif.
En 2006, 155 000 élèves en situation de handicap étaient scolarisés en milieu ordinaire. Ils étaient plus de 519 000 à la rentrée 2024, selon les chiffres du ministère de l’Education nationale. Sur le papier, l’inclusion avance donc. Vingt ans après la loi de 2005, qui garantit à tout élève handicapé une scolarisation en milieu ordinaire, le principe ne fait d’ailleurs pas débat. Mais dans les écoles, les conditions d’accueil ne sont pas du tout à la hauteur, souligne le personnel interrogé dans cette enquête, dévoilée mardi 8 avril. Les moyens humains, la formation et l’accompagnement restent largement insuffisants. Pour près de six personnels sur dix interrogés, l’inclusion telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui a même détérioré leurs conditions de travail.
Ces derniers attribuent la note de 3 sur 10 à la qualité de la scolarisation de ces élèves. Sur l