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Sécurité à l’école : une réunion interministérielle autour de Gabriel Attal pour identifier les établissements à risques

Le Premier ministre convoque les responsables de la sécurité et de l’éducation ce jeudi 4 avril place Beauvau. Au menu du jour : la protection de «150 à 200» établissements qualifiés de «plus particulièrement à risque».
Le ministère de l'Intérieur, le 12 octobre 2021. (Alain Guilhot/Divergence)
publié le 4 avril 2024 à 9h15

Après les centaines de menaces d’attentats ayant visé ces derniers jours des collèges et des lycées à travers la France via leur ENT, Gabriel Attal a donné rendez-vous place Beauvau, ce jeudi 4 avril à 14 heures, aux ministres de l’Intérieur, de l’Education et de la Justice, autour des préfets, des recteurs et des procureurs généraux. Les objectifs du Premier ministre : identifier les établissements scolaires les plus à risques, poursuivre le déploiement des dispositifs anti-intrusion et sécuriser 150 à 200 établissements qualifiés de «plus particulièrement à risques».

Il y a exactement deux semaines, une précédente réunion interministérielle sur la sécurité à l’école s’était tenue. A sa sortie, le chef du gouvernement avait promis de «nettoyer les trottoirs aux abords» face aux «gangs» et aux «deals».

Ces déclarations avaient eu lieu la veille de l’attaque terroriste près de Moscou, ayant fait au moins 144 morts le 22 mars. L’attentat, revendiqué par le groupe Etat islamique au Khorassan, avait ensuite donné lieu au relèvement du plan Vigipirate en France à son niveau maximal. Le Premier ministre a annoncé le 25 mars la mobilisation de 4 000 militaires supplémentaires dans le cadre de l’opération Sentinelle, afin de sécuriser les «lieux sensibles, notamment les écoles».

A l’occasion d’une audition au Sénat le mercredi 3 avril, la ministre de l’Education avait déclaré que le but de la réunion interministérielle à venir ce jeudi sera de «sensibiliser préfets, recteurs, à la prise en charge avec les forces de l’ordre de la sécurité extérieure et intérieure des établissements scolaires».

«Surveillance des grilles et portails scolaires»

Nicole Belloubet était notamment revenue sur «la force scolaire mobile», annoncée en fin de semaine dernière : celle-ci serait «constituée d’une vingtaine de personnels d’éducation, que nous projetterions en 24 ou 48 heures sur un établissement qui traverserait une crise importante et qui l’accompagnerait pendant quinze jours, trois semaines, le temps nécessaire à apaiser le climat scolaire».

Du côté des syndicats enseignants au ministère de l’Education, le Syndicat national des lycées et collèges (Snalc) a pointé du doigt «l’importance cruciale de la gestion et de la surveillance des grilles et portails scolaires dans les écoles maternelles et élémentaires». «L’impossibilité pour le directeur de surveiller en permanence qui entre ou qui sort de l’école représente une faille de sécurité inadmissible», a-t-il estimé.