Menu
Libération
Mobilisation

Soutien étudiant à Gaza : évacuation «en cours» de la Sorbonne par les forces de l’ordre

Guerre au Proche-Orientdossier
Dossiers liés
Près de 80 manifestants ont été délogés ce mardi 7 mai au soir d’un amphi de la fac parisienne, qu’ils occupaient depuis près de deux heures.
Lors de la précédente occupation par une cinquantaine de manifestants de la Sorbonne, évacuée le 29 avril par la police à la demande de Gabriel Attal. (Victoria Valdivia/Hans Lucas. AFP)
publié le 7 mai 2024 à 21h29

Les forces de l’ordre sont intervenues ce mardi 7 mai au soir au sein de la Sorbonne pour évacuer des manifestants qui occupaient depuis environ deux heures un amphithéâtre de l’université parisienne en «solidarité» avec Gaza et «contre la répression des mouvements étudiants». Des policiers ont procédé à des relevés d’identité.

Près de 80 étudiants avaient pris possession des lieux, «avec des tentes», a fait savoir Lorélia Fréjo, étudiante à l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne, également militante de l’organisation étudiante le Poing levé, elle-même présente dans un rassemblement d’environ 200 personnes devant l’université.

«Quelques dizaines de personnes ont pénétré par intrusion dans la Sorbonne et occupent actuellement certains espaces du bâtiment», avait confirmé le rectorat de Paris, qui avait précisé suivre «avec grande attention» en «lien avec le ministère». Les forces de l’ordre, elles, sont arrivées sur place vers 19 h 45 et ont commencé à encercler une partie des manifestants à l’extérieur.

«Faire pression» sur les gouvernements

Après une précédente occupation le 29 avril par une cinquantaine de manifestants à l’intérieur de la Sorbonne, la police était intervenue pour disperser le rassemblement, à la demande du Premier ministre Gabriel Attal.

Avec cette nouvelle action, les militants, qui ont scandé des «Rafah, Rafah, on est avec toi», entendaient «faire pression» sur les gouvernements alors que l’armée israélienne a déployé des chars mardi dans Rafah et pris le contrôle du passage frontalier avec l’Egypte, dans le sud de la bande de Gaza, coupant l’accès pour l’aide humanitaire au territoire palestinien assiégé.

En écho à la mobilisation sur des campus américains, plusieurs actions ont lieu depuis quelques semaines en France, principalement autour des sites de Sciences-Po.