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Stages obligatoires en seconde : «Timéo a sollicité trente entreprises, il a essuyé refus sur refus»

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Comme voulu par Gabriel Attal en septembre, les élèves de seconde ont débuté lundi 17 juin leur stage obligatoire de deux semaines en entreprise. Selon le ministère de l’éducation, 168 000 lycéens n’ont pas trouvé de boîte pour les accueillir.
Gabriel Attal, alors ministre de l’Education nationale, avait annoncé à la rentrée 2023 vouloir «reconquérir le mois de juin» en obligeant les élèves de seconde à faire un stage. (Clement Martin/Hans Lucas)
publié le 18 juin 2024 à 12h45

Comme tous les lundis, Timéo, 15 ans a préparé son sac, pris son petit-déj avant de se rendre au lycée. Mais lundi 17 juin, l’adolescent de Montbéliard (Doubs) n’a retrouvé que quatre de ses camarades dans sa classe. Ce matin pas de professeurs, pas de cours. Comme tous les élèves de seconde, Timéo aurait dû commencer un stage d’observation de deux semaines en entreprise mais aucune des boîtes qu’il a démarchées ne l’a accepté.

Plus d’un tiers des lycéens de seconde n’ont, comme Timéo, pas trouvé de stage déploraient la fédération des parents d’élèves FCPE et le syndicat Snes-FSU lundi. Un chiffre nuancé par le ministère de l’Education nationale qui avance «qu’entre 70 et 95 % des élèves a signé une convention». Sur les 560 000 élèves inscrits en seconde, environ 168 000 élèves (30 % donc) seraient sans stage et sans cours pour cette dernière quinzaine de juin. Une période généralement désertée par les élèves qui n’ont plus cours en raison des épreuves du baccalauréat, raison pour laquelle Gabriel Attal, alors ministre de l’Education nationale, avait annoncé à la rentrée 2023 vouloir «reconquérir ce mois» en obligeant les élèves de seconde à faire un stage, du 17 au 28 juin.

«C’est la chronique d’un chaos annoncé», commentait lundi le vice