Voilà une mobilisation, au moins une, qui aura porté ses fruits. Et sacrément vite. Alors que la colère commençait à monter chez les enseignants et, surtout, chez les chefs d’établissement, le ministère a décidé, ce mercredi 1er mai, d’annuler une décision prise brutalement quelques jours plus tôt : la suppression, ou a minima la réduction, des heures supplémentaires des professeurs. Si le sujet peut sembler technique et lointain à qui n’est pas du sérail, il a des répercussions très concrètes sur la vie des élèves.
Les heures supplémentaires effectives (HSE) et les indemnités pour mission particulière (IMP), touchées par cette décision, servent à rémunérer des enseignants qui mènent des projets. Club théâtre, aide aux devoirs via le dispositif Devoirs faits, lutte contre le décrochage scolaire… Chaque établissement dispose d’une enveloppe d’heures chaque année, qu’il répartit selon ses projets pédagogiques, ses priorités. En 2023, 333 millions d’euros ont été utilisés pour rémunérer les HSE, 161 millions pour les IMP.
Rébellion et communiqué lapidaire
Le ministère de l’Education nationale est censé rendre 683 millions d’euros au titre de l’effort collectif du gouvernement sur le budget 2024. Ainsi donc, fut-il décidé de récupérer les heures sup budgétées mais encore non utilisées. En début de semaine, des recteurs ont annoncé aux chefs d’établissement qu’ils ne pourraient plus en distribuer, au moins le temps que soient réévaluées (à la