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Libération
Violences sexistes et sexuelles

«Surprise, ras-le-bol et colère» : les étudiants de Sciences-Po réclament la démission leur directeur, Mathias Vicherat, accusé de violences conjugales

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Une cinquantaine d’étudiants ont bloqué ce mardi 5 décembre Sciences-Po Paris pour appeler à la démission de leur directeur, accusé de violences conjugales. Il a été placé en garde-à-vue de dimanche et lundi

Passé le «choc et la sidération», des affiches ont été collées à la hâte dans le hall pour dire «Vicherat démission». Mardi, aux aurores et sous la pluie, une cinquantaine d’étudiants ont installé quelques poubelles et barrières devant l’entrée principale de l’établissement, rue Saint-Guillaume, dans le VIe arrondissement, avec l’idée de bloquer les entrées. Au mur, on pouvait lire : «Un agresseur à la tête de Sciences-Po.» (Julien de Rosa/AFP)
ParJulien Lecot
Journaliste - Actu
Publié le 05/12/2023 à 15h31, mis à jour le 05/12/2023 à 17h21

«J’étais à la bibliothèque quand c’est tombé. D’un coup, tout le monde s’est arrêté de travailler, on ne parlait que de ça. Il y avait un mélange de surprise, de ras-le-bol et de colère», raconte un étudiant de Sciences-Po Paris. Dans les couloirs de la prestigieuse école, il y a eu comme un brouhaha soudain lundi. Sur les téléphones, les notifications ont atterri par vagues. Les alertes médias d’abord puis celles des groupes WhatsApp de promo : Mathias Vicherat, le directeur de Sciences-Po Paris, a passé plusieurs heures garde à vue de dimanche soir à lundi en fin de journée avec sa compagne. Les deux membres du couple s’accusent mutuellement de violences conjugales. Aucune plainte n’a été déposée.

Passé le «choc et la sidération», des affiches ont été collées à la hâte dans le hall pour dire «Vicherat démission» sous des visages du directeur. Mardi, aux aurores et sous la pluie, une cinquantaine d’étudiants ont installé quelques poubelles et barrières devant l’entrée principale de l’établissement, rue Saint-Guillaume, dans le VIe arrondissement, avec l’idée de bloquer les entrées. Au mur, on pouvait lire : «Un agresseur à la tête de Sciences-Po.» Il y avait là aussi une banderole, recyclée d’une manifestation précédente pour dénoncer les manquements