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Libération
Réaction

Surveillante tuée à Nogent : Bayrou et Macron promettent d’interdire la vente d’armes blanches aux mineurs

Le président de la République et le Premier ministre était sur les plateaux de France 2 et TF1 ce mardi 10 juin au soir, après la mort d’une surveillante tuée par un élève d’un collège de Haute-Marne.
François Bayrou sur le plateau de TF1 ce mardi 10 juin 2025. (Capture d'ecran TF1)
publié le 10 juin 2025 à 20h28

Les deux têtes de l’exécutif à l’unisson. Quelques heures après la mort d’une surveillante poignardée par un élève dans un collège de Nogent (Haute-Marne), Emmanuel Macron a affirmé ce mardi 10 juin qu’«un jeune de quinze ans ne pourra plus acheter un couteau sur Internet». «On va durcir les règles. Ça veut dire qu’on va mettre des sanctions massives, financières, des interdictions. On ne pourra plus vendre ces armes blanches», a poursuivi le chef de l’Etat lors d’un entretien sur France 2.

Quelques minutes avant sur le plateau de TF1, François Bayrou a promis d’interdire «tout de suite» la vente de certaines armes blanches aux mineurs. «C’est encore possible en 2025, d’en acheter sur internet, on va y mettre un terme», a affirmé le Premier ministre. Pour y parvenir, il entend «élargir la liste des armes» interdites à la vente. «Pour l’instant il n’y a que les poignards. On va interdire tout couteau qui peut devenir une arme».

Le locataire de Matignon a par ailleurs évoqué la mise en place d’un contrôle de la majorité au moment de la réception d’une commande passée sur internet : «il faudra qu’un adulte signe la réception du colis». Il a dit s’inspirer du modèle des vérifications d’âge sur les sites pornographiques, qui a pourtant toutes les peines du monde à fonctionner.

François Bayrou a enfin redit, comme devant les députés plus tôt dans la journée, sa volonté d’expérimenter des portiques de sécurité devant les établissements scolaires.

Une idée qui n’a guère emballé son prédécesseur Gabriel Attal. «Quand je suis arrivé au ministère de l’Éducation nationale, j’ai voulu regarder toutes les solutions qui existaient. On m’a dit : il y a quelques lycées qui ont commencé à mettre en place des portiques. […] Les portiques en question, c’est des tourniquets avec une badgeuse. Donc ça ne permet absolument pas d’empêcher qu’il y ait une arme blanche qui rentre dans l’enceinte de l’établissement scolaire», a réagi l’ancien Premier ministre en début de soirée sur BFMTV.

«Causes profondes»

Pus largement, Emmanuel Macron a appeler à «ne pas céder aux manipulations» dans le débat politique. Le président de la République a notamment appelé à «une forme de discipline collective», en étant «aux côtés» des «victimes», mais en s’attaquant «aux causes profondes» afin d’avoir «une société qui avance».

«On ne peut pas avoir un débat public et en particulier un débat politique qui devient en quelque sorte du suivisme de l’actualité», a-t-il ajouté, assurant pour sa part être «mobilisé pour apporter une réponse en profondeur».

Plus d’informations à venir.