Depuis le 26 septembre, Kai Terada est en grève. Ce lundi-là, le professeur de mathématiques aurait dû prendre son nouveau poste au lycée Jean-Baptiste-Poquelin de Saint-Germain-en-Laye, ville cossue des Yvelines, et tourner la page de ses seize années au lycée Joliot-Curie de Nanterre, plus difficile. Une promotion ? Plutôt une punition. «Je ne suis pas du tout attiré par les lycées de centre-ville, je veux enseigner en éducation prioritaire, c’est là que je me sens le plus utile. Si je suis nuisible, pourquoi ils me “récompensent” ?» interroge-t-il. Depuis la rentrée, son cas agite ses confrères et consœurs. Au ministère de l’Education nationale, l’intersyndicale a même quitté le comité technique, le mois dernier, pour protester contre cette mutation imposée et réclame depuis d’être reçue par le cabinet de Pap Ndiaye. Une journée de grève et de rassemblements est organisée ce mardi pour soutenir Kai Terada et dénoncer, plus largement, la «répression antisyndicale» dans l’Education nationale.
Car ce professeur de 44 ans est militant, cosecrétaire départemental de SUD éducation dans les Hauts-de-Seine, de toutes les grèves, que ce soit pour la défense de l’éducation prioritaire (il fut l’un des initiateurs du mouvement Touche pas à ma ZEP) ou contre