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Libération
Interview

Un ministre de l’Enseignement supérieur passé par TotalEnergies, preuve de son influence «dans tous les champs de la société»

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Alors que Philippe Baptiste vient d’être nommé ministre délégué de l’Enseignement supérieur, Edina Ifticene, chargée de campagne énergies fossiles à Greenpeace France, revient sur les stratégies d’influence de la multinationale au sein des universités et grandes écoles.
Philippe Baptiste, nouveau ministre chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, à Paris, le 24 décembre 2024. (Stephane de Sakutin/AFP)
publié le 25 décembre 2024 à 8h18

Parmi les petits nouveaux de la promo Bayrou : Philippe Baptiste, ministre délégué à l’Enseignement supérieur et la Recherche. Président du Centre national d’études spatiales (Cnes), cet ingénieur de l’école des mines, 52 ans, connaît déjà la rue Descartes - il fut directeur de cabinet de l’ancienne ministre Frédérique Vidal, au moment de la réforme Parcoursup puis conseiller éducation à Matignon. Il connaît aussi très bien, entre autres, les bureaux de la multinationale TotalEnergies, dont il fut un temps directeur scientifique. Autrice d’une enquête sur l’influence de la multinationale dans l’enseignement supérieur fin 2022, Edina Ifticene, chargée de campagne énergies fossiles à Greenpeace France, apporte un éclairage intéressant sur cette nomination.

Un ministre, passé par le secteur privé et des multinationales, n’est-ce pas, somme toute, devenu assez classique ?

Si, et c’est bien cela le problème. Cela ne surprend plus personne, on s’habitue à ces situations qui pourtant questionnent. Quelle est l’incidence de ces allers-retours de dirigeants entre public et privé ? Comment s’assurer que ces liens interpersonnels noués dans le travail, ne vont pas inter