«Bon, place au droit maintenant !», s’exclame l’un des soutiens du lycée musulman Averroès, à la sortie du tribunal administratif de Lille, ce mercredi 24 janvier. Les avocats de l’établissement y demandaient la suspension de la décision de rupture du contrat d’association qui lie l’établissement privé à l’Etat. Ce qui le prive de financements importants, dont les salaires des professeurs, fonctionnaires de l’Education nationale. Il y a une forme de soulagement dans son propos, après la tirade accusatoire du préfet délégué pour la défense et la sécurité des Hauts-de-France et du Nord. Louis-Xavier Thirode a répété son intime conviction à l’audience de référé-suspension, une procédure d’urgence : Averroès est toujours très lié aux Frères musulmans, qui est pour lui la «matrice idéologique» de l’établissement. «Tous les éléments évoqués ne constituent pas une liste à la Prévert, mais un système organisé de manquements au contrat d’association», affirme-t-il. Le proviseur du lycée, à qui ses avocats demandent de riposter, ouvre les mains, en signe d’impuissance, face à une version des faits qu’il réfute
A la barre
«Une accusation insupportable» : au tribunal administratif de Lille, l’incompréhension des membres du lycée musulman Averroès
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Au sein d'une classe du lycée musulman Averroès de Lille, le 28 septembre 2023. (Sameer Al-Doumy/AFP)
publié le 24 janvier 2024 à 20h35
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