Ceux qui sont là, ce vendredi 2 mai à 8h15 devant l’entrée de cette école maternelle du XIIe arrondissement de Paris, n’ont pas cédé à l’appel du pont du 1er Mai. «Mon fils ratera l’école pendant l’Ascension», assume toutefois le père d’un élève de grande section – pas de problème pour cette famille, car le vendredi 30 mai les écoles seront fermées. Lendemains de jours fériés et veilles de week-end, ces vendredi 2 et 9 mai pourraient être l’occasion pour les parents de partir en week-end prolongé, et pour les enfants d’en profiter. Surtout par 30 °C et sous un soleil éclatant. «C’est deux jours par an», relativise le père, assis sur un banc en face de l’établissement.
«Un épiphénomène», tempère à son tour le directeur, qui accueille les écoliers ce matin-là. Dans chacune des neuf classes de l’école, il a pointé quatre absences, contre deux d’habitude liées à des motifs médicaux. Soit un taux d’absentéisme d’environ 15 %. «J’ai beaucoup plus d’absents quand il y a une épidémie de gastro», précise-t-il.
Une reproduction des inégalités sociales
«Même si c’est minoritaire, c’est un phénomène très agaçant», déplore Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du primaire, qui avait dénoncé mercredi une «école à la carte en fonction des jours fériés»