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Une nuée d’enfants qui ratent l’école pendant les ponts de mai ? «Il y a beaucoup plus d’absents pendant une épidémie de gastro»

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L’absentéisme dans les établissements scolaires augmente autour des jours fériés, mais reste minoritaire. Il reflète toutefois des inégalités sociales marquées entre les élèves.
Les établissements scolaires ne sont pas tenus de rapporter le nombre d’absences lors des ponts. (ARNAUD PAILLARD/Hans Lucas via AFP)
par Rémy Kiledjian et Léna Lebouteiller
publié le 2 mai 2025 à 19h06

Ceux qui sont là, ce vendredi 2 mai à 8h15 devant l’entrée de cette école maternelle du XIIe arrondissement de Paris, n’ont pas cédé à l’appel du pont du 1er Mai. «Mon fils ratera l’école pendant l’Ascension», assume toutefois le père d’un élève de grande section – pas de problème pour cette famille, car le vendredi 30 mai les écoles seront fermées. Lendemains de jours fériés et veilles de week-end, ces vendredi 2 et 9 mai pourraient être l’occasion pour les parents de partir en week-end prolongé, et pour les enfants d’en profiter. Surtout par 30 °C et sous un soleil éclatant. «C’est deux jours par an», relativise le père, assis sur un banc en face de l’établissement.

«Un épiphénomène», tempère à son tour le directeur, qui accueille les écoliers ce matin-là. Dans chacune des neuf classes de l’école, il a pointé quatre absences, contre deux d’habitude liées à des motifs médicaux. Soit un taux d’absentéisme d’environ 15 %. «J’ai beaucoup plus d’absents quand il y a une épidémie de gastro», précise-t-il.

Une reproduction des inégalités sociales

«Même si c’est minoritaire, c’est un phénomène très agaçant», déplore Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du primaire, qui avait dénoncé mercredi une «école à la carte en fonction des jours fériés»