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Libération
Ceci est une descente de police

Ehpad : perquisitions lancées dans une dizaine d’établissements Orpea

Ces perquisitions doivent s’étaler sur plusieurs jours dans le cadre de l’enquête préliminaire pour «maltraitance institutionnelle».
Le directeur général du groupe Orpea Laurent Guillot, le vice-président exécutif finances et administration d'Orpea Laurent Lemaire, le PDG du groupe Orpea Philippe Charrier et la secrétaire du conseil d'administration et directrice juridique du groupe Orpea Berengere Demoulin assistent à l'assemblée générale du grand opérateur français de maisons de retraite Orpea à Paris, le 28 juillet 2022. (Julien de Rosa/AFP)
publié le 15 novembre 2022 à 13h15

Il est peu dire que les gendarmes ont le sens du timing. Le jour même de la présentation du plan stratégique de transformation d’Orpea - ou en d’autres termes plan de sauvetage - dix mois après les révélations du livre Les Fossoyeurs du journaliste Victor Castanet -, «plusieurs dizaines de perquisitions ont débuté dans plusieurs Ehpad du groupe Orpea», a annoncé, ce mardi, le parquet de Nanterre à France Télévisions, confirmant une information de Mediapart. Les enquêteurs approfondissent leurs investigations dans le cadre d’une enquête ouverte pour «maltraitances institutionnelles» contre le géant français des maisons de retraite privées.

54 plaintes ont été déposées auprès du parquet de Nanterre contre le numéro 2 Français des Ehpad. Il est mis en cause pour maltraitance des résidents en raison du manque de personnel et des économies réalisées sur l’alimentation ou les fournitures indispensables au quotidien de ses résidents. En juin déjà, le siège du groupe et des directions régionales avaient fait l’objet de perquisitions dans le cadre de cette même enquête mais aussi d’une autre, ouverte pour infractions financières.

A la conférence de presse organisée en début d’après-midi au fastueux hôtel Hyatt Regency à Paris, le directeur général Laurent Guillot s’est retrouvé confronté à ce chevauchement de calendriers. Le mot d’ordre est clair pour Orpea : «Pas de commentaire». «Le sujet aujourd’hui c’est le plan de refondation de l’entreprise, et jusqu’à présent je n’ai que des questions de justice», a-t-il souligné. Assurant «ma démarche à moi est la transparence», Laurent Guillot précise : «Quel que soit le sujet nous collaborons avec la justice et qu’elle fasse la lumière sur ce qui s’est passé». Ces perquisitions, menées par les gendarmes de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP), se tiennent «dans toute la France». Elles ont débuté ce mardi matin et doivent s’étaler «sur plusieurs jours», a précisé une source proche du dossier à l’AFP.

Mis à jour à 14h15 : ajout de la réaction de Laurent Guillot