Emmanuelle Béart explique qu’elle n’a eu de cesse, depuis ses 19 ans, de chercher une manière d’aborder le sujet de l’inceste, notamment en essayant d’obtenir les droits de plusieurs récits, dont celui d’Une semaine de vacances de Christine Angot. «Je ne savais pas comment filmer les scènes ultra-précises décrites par Christine Angot.» Pour qu’un projet prenne forme, pour que le documentaire Un silence si bruyant prenne vie, il a fallu la rencontre avec la documentariste Anastasia Mikova, qui a recueilli dans Woman (2019) des paroles «extrêmement puissantes», explique l’actrice, de femmes de toutes nationalités ayant subi des violences sexuelles. «C’est elle qui m’a dit : “On y va.” Anastasia a trouvé un coproducteur pour ce film que je produis également.» Anastasia Mikova se souvient : «Dès notre première rencontre, Emmanuelle me raconte ce qu’elle a vécu dans l’enfance. Dès la deuxième, c’était comme si on était déjà en train de faire ce film. On a beaucoup réfléchi sur la forme. Etre à l’image ou pas ? Il n