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Libération
Reportage

En Aveyron, des caméras au cœur de la colère des habitants de Marcillac-Vallon

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Dans la commune de 1 700 habitants, un collectif se mobilise contre l’installation de plusieurs dispositifs de vidéoprotection. Les militants dénoncent une mesure disproportionnée tandis que la municipalité explique que ce choix vise à réduire les incivilités.
La décision d'installer des caméras a été votée par le conseil municipal de Marcillac-Vallon en novembre 2020, pour un montant de près de 18 000 euros. (Hugo Passarello Luna/Hans Lucas)
publié le 12 janvier 2022 à 18h32

A vingt kilomètres de Rodez (Aveyron), le Vallon est connu pour sa sociabilité, son AOC et son dynamisme culturel et festif. Mais si Marcillac-Vallon est aujourd’hui sous les projecteurs, c’est pour une histoire de caméras et de poubelles. Depuis cet automne, cinq dispositifs de vidéoprotection surveillent les conteneurs à ordures ainsi que les issues d’une des écoles. En cause, des incivilités : tags, bris de verre, dépôts sauvages de cartons et ordures. Telles sont les justifications successives apportées par le maire du village, Jean-Philippe Périé, pour expliquer ce choix.

Votée par le conseil municipal en novembre 2020, pour un montant de près de 18 000 euros, la décision a rapidement suscité l’ire de dizaines d’habitants de la commune, regroupés au sein du «Collectif de réflexion citoyenne sur les caméras de Marcillac-Vallon». Dans ce village où «il n’y a jamais eu aucun problème», selon Fabienne, membre du collectif, les multiples tentatives pour «travailler avec la mairie et trouver des solutions constructives» n’ont jamais abouti. Une pétition a recueilli 2 900 signatures dans et hors du Vallon, mais c’est la pression d’une mise en demeure par le collectif qui a amené le maire à suspendr