Paris, le 8 avril. A l’aube, on embarque pour Mykonos, étape d’un voyage pour une autre île des Cyclades. Enfin une échappée du réel, vive la coupure. Or, non. La vitesse de croisière atteinte, voilà que le commandant de bord annonce avec entrain un enterrement de vie de jeune fille (fameux «EVJF»), et la célébration des 60 ans d’une autre passagère. Les deux (sans lien apparent) se lèvent et entament une sorte de tour d’honneur, aller-retour dans la carlingue en regardant leur public captif, elles s’applaudissent, à deux doigts d’agiter la main façon têtes couronnées. Toutes deux arborent d’ailleurs, ravies, un diadème. On décerne la palme à la future mariée, en rose Barbie : le sien arbore deux… bites qui s’agitent. What else ? Bienvenue chez Bigard au féminin, en plein vol.
«Désarmez les talibans !»
Mykonos, le 15 avril. Sur le coup de 16 heures, on embarque pour Paris. Pas de diadème en vue, soupir de soulagement, le retour au réel va se faire en douceur. C’est sans compter sur le commandant de bord, qu’on découvre rapidement prompt au «bon mot». Il déplore même que son anglais ne soit pas assez bon pour faire bénéficier les passagers non francophones des subtilités de son propos. Il monopolise le micro. Avant le décollage : «Bienvenue à bord de ce Mykonos-Marseille… Ah, ça y est, j’ai toute votre atte