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Pollution

En Corse, la mobilisation contre les navires de croisière s’accentue

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Méditerranéedossier
473 escales sont prévues en 2022 sur l’île, une année record. La coordination Terra pointe les dommages environnementaux de ce tourisme de masse. Le mouvement est soutenu par le parti autonomiste Femu a Corsica et les indépendantistes de Core in Fronte.
Manifestation anti-bateaux de croisière devant le navire Aida Cosma, sur le port d'Ajaccio ce mercredi. (Pascal Pochard-Casanova/AFP)
publié le 13 juillet 2022 à 17h37

Sur la place des Palmiers, face à la mairie d’Ajaccio, environ 150 personnes se sont réunies ce mercredi matin. Sur les pancartes de carton, des messages donnent le ton : «Les riches font des croisières, les pauvres font des cancers», «Non assistance à planète en danger», «Nos vies valent plus que votre argent». Organisée par la coordination Terra, qui regroupe onze associations de défense de l’environnement et de la santé des citoyens, cette manifestation visait à protester contre l’accueil de gros navires de croisière en Corse.

Dans les rangs venus grossir la petite équipe des habitués de Terra, on compte notamment des représentants du parti autonomiste Femu a Corsica, majoritaire à l’Assemblée de Corse, et des militants du parti indépendantiste Core in Fronte. Ces derniers avaient déjà organisé, samedi dernier, une «action symbolique» en bloquant pendant une heure l’accostage du Mein Schiff II, un navire de 263 mètres affichant une capacité d’accueil de plus de 1 800 passagers. Si les actions de mobilisation se multiplient cette année dans la cité impériale, c’est sans doute parce que 2022 est une année record : 473 escales prévues en Corse, dont 228 rien que dans le port d