Qu’elle est loin l’opération «1 000 piscines». On est alors en 1969. La France est encore sonnée par ses piètres performances en natation aux Jeux olympiques de Mexico l’année précédente et la voilà choquée par les décès de dizaines d’enfants, par noyade, lors de deux accidents survenus dans le Maine-et-Loire et en Haute-Savoie. La conclusion du gouvernement Pompidou est claire : il faut apprendre aux Français à – bien – nager. Et, pour cela, construire des piscines. Beaucoup.
Sur les 1 000 bassins promis, entre 600 et 700 ont réellement vu le jour. «Ces piscines ont permis la démocratisation de l’apprentissage de la natation, salue Catherine Leonidas, vice-présidente de l’Association nationale des élus en charge du sport (Andes) et adjointe au maire de La Rochelle (Charente-Maritime). Certaines existent encore, mais ce sont des passoires thermiques comme on ne peut pas imaginer.» Les modèles «Tournesol» ou «Caneton», notamment, emblématiques des constructions des années 70, ont mal vieilli et nombre d’entre eux ont été détruits ou reconvertis pour accueillir d’autres activités sportives.