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Libération
Reportage

En Gironde, plus de 10 000 hectares de pins détruits par le feu: «C’est décourageant, on n’en voit pas le bout»

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Si les 450 familles évacuées des camping situés au pied de la dune du Pilat ont pu y retourner afin de récupérer leurs affaires, la situation sur place reste sous haute surveillance, notamment à la Teste-de-Buch.
Des Canadairs survolant la dune du Pilat, à La Teste-de-Buch, le 14 juillet 2022. (Thibaud Moritz/AFP)
par Carole Suhas, envoyée spéciale à la Teste-de-Buch
publié le 16 juillet 2022 à 12h51

Des claquettes sont posées sur le sol, au pied d’une table de camping sur laquelle gisent encore des cartons de pizzas et une bouteille de bière. Dans le camping des Flots bleus, au pied de la dune du Pilat, en Gironde, les choses sont telles qu’elles ont été laissées par des vacanciers évacués en catastrophe à 3 heures du matin, dans la nuit de mardi à mercredi. Ce vendredi soir, la plus grande dune de sable d’Europe projette son ombre sur les tentes et bungalows. Les occupants ont enfin eu l’autorisation, après deux nuits et trois jours d’attente au parc des expositions où ils étaient hébergés, de venir récupérer leurs effets personnels, vélos et autres caravanes. A quelques kilomètres de là, le feu brûle toujours.

«Récupérer les vélos»

De longs convois de voitures, encadrés par des fourgons de CRS au départ de La Teste-de-Buch, ont rejoint les cinq campings délaissés. Des bus ont été affrétés un peu plus tôt dans l’après-midi pour un premier voyage éclair, depuis un parc des expositions en pleine ébullition. En début d’après-midi, 450 familles ont été rappelées pour profiter de cette fenêtre de tir. «Ma femme a pris deux sacs et a tout mis en ordre pour