Lorsqu’un couple se sépare, il y a bien sûr un impact psychologique ; mais les conséquences sont aussi économiques. Et les femmes en paient plus lourdement le prix, en tout cas en Ile-de-France, selon une étude commune de l’Institut Paris Region et de l’Insee, publiée ce jeudi 30 janvier. Selon les données analysées par les deux organismes, comprises entre 2014 et 2020, le niveau de vie médian des Franciliennes chute de 14,2 % l’année de leur séparation, contre 6,2 % pour les hommes. Soit une perte médiane sur un an de 3 500 euros pour elles, contre 1 600 euros pour eux.
«Cet écart est très conséquent», insiste Philippe Pauquet, statisticien de l’Institut Paris Région et co-auteur de l’étude. 11 % des femmes basculent même dans la pauvreté l’année de la rupture – et 8 % des hommes. Parmi les explications, se trouve d’abord le déséquilibre de revenus entre les ex-conjoints : plus il est élevé, plus la personne avec le plus faible revenu voit son niveau de vie réduit. Généralement les femmes, qui ont plus souvent un travail à temps partiel, moins qualifié – ou sont seulement moins rémunérées à travail égal. «En Ile-de-France, les femmes gagnent environ un tiers de moins que les hommes», rappelle Sandrine Beaufils, qui a aussi pris part à l’étude.
Si l’impact se résorbe avec le temps, les inégalités perdurent
La statisticienne note aussi qu’