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Libération
Reportage

En Nouvelle-Calédonie après la visite de Macron : «Maintenant qu’on est lancé, on ne va pas s’arrêter comme ça»

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Contrairement aux exigences du chef de l’Etat, les indépendantistes ont donné pour consigne de maintenir les barrages, ce samedi. Plusieurs logements ont été incendiés dans le quartier de Kaméré, d’où 35 personnes ont été exfiltrées par la mer. Parmi les habitants interrogés, personne n’est optimiste pour la suite.
Des drapeaux kanak sur un barrage à Nouméa, le 24 mai. (Théo Rouby/AFP)
publié le 25 mai 2024 à 9h22

Emmanuel Macron avait exigé la levée des barrages tenus par les indépendantistes. Deux jours, plus tard, aucun d’entre eux ne semble avoir été démantelé. Celui des tours de Magenta est aussi vaste, plus politisé que jamais. Le drapeau est toujours présent, tout comme les messages agressifs à l’encontre de Sonia Backès, cheffe de file du camp loyaliste radical. Le terrain applique à la lettre les consignes de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT).

«On reste mobilisés, on maintient toute la résistance dans les quartiers», a ordonné Christian Tein dans un message diffusé vendredi 24 mai au soir sur les réseaux sociaux. L’opposition au dégel du corps électoral doit être menée «jusqu’au bout», a répété le meneur de la CCAT, organisation qualifiée de «mafieuse» par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Christian Tein ne consent qu’à «desserrer un peu l’étau sur les artères principales» pour faciliter le transport des malades, des médicaments et de la nourriture. Cette formule figure également dans le communiqué diffusé samedi matin par le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), qui demande de nouveau le retrait du projet de réforme constitutionnelle et considère que «la mobilisation a réussi à faire plier le gouvernement français». <