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Libération
Vu de Nouméa

En Nouvelle-Calédonie, les indépendantistes se remobilisent contre une «justice toujours coloniale»

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Six semaines après le début de l’insurrection, le transfert dans des prisons métropolitaines des meneurs de la mobilisation indépendantiste, samedi, a déclenché une nouvelle vague de violence à travers le pays. Les loyalistes radicaux réclament la mise sous tutelle de l’Etat du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.
Un policier se tenait devant des débris barrant une route de Nouméa, lundi 24 juin 2024. (Delphine Mayeur/AFP)
publié le 25 juin 2024 à 9h00

Au son des explosions de grenades de désencerclement, les quartiers nord de Nouméa ont passé une nouvelle nuit agitée du lundi 24 au mardi 25 juin. Sur la commune de Païta, une école a été incendiée. La veille, les flammes avaient détruit un commissariat de police. Des barrages reprennent vie, obligeant les forces de l’ordre à une énième intervention. En Brousse, à Bourail, des coups de feu ont été échangés autour d’un barrage. Sur l’île de Maré, c’est la gendarmerie qui a été prise pour cible.

Six semaines après le début de l’insurrection indépendantiste, la violence est remontée d’un cran depuis samedi. Au terme de trois jours de garde à vue, la justice a mis en examen onze dirigeants de la Cellule de coordination de terrain (CCAT) et placé neuf d’entre eux en détention provisoire, dont les deux derniers ce mardi matin. Si l’enquête a été menée par la sous-direction antiterroriste, la procédure relève de la lutte contre la «criminalité organisée», insiste auprès de Libération le parquet. Celui-ci a retenu sept chefs d’infraction,