Nous sommes nombreux, depuis la fin janvier, à nous allonger sur le divan d’un psy. Mais pas n’importe lequel : le divan du docteur Philippe Dayan, incarné par le formidable Frédéric Pierrot dans la série En thérapie, qui cartonne sur Arte. Plus de 9 % de parts d’audience télé la première semaine et plus de 16 millions de vues sur le Web depuis le 28 janvier, s’enorgueillit la chaîne franco-allemande, qualifiant ce succès de «phénoménal».
Et pourtant, on est loin des James Bond et autres blockbusters trépidants susceptibles de nous changer les idées durant ces glaciales soirées sous couvre-feu. En thérapie, c’est une unité de lieu, deux personnes face à face (plus rarement trois) pendant trente minutes, et un déversoir de souffrances, solitude, terreur et interrogations sur la vie, la mort, l’amour, la haine. On a connu plus affriolant. Alors, qu’est-ce qui emballe ainsi notre psyché ? Pourquoi sommes-nous si nombreux à nous enfermer dans ce huis-clos, nous qui vivons depuis bientôt un an en état de quasi-confinement ?
La qualité de la série compte, bien sûr, et notamment le jeu des acteurs. On y croit. On y est, là, sur ce divan rouge, sous le regard bienveillant du docteur Dayan, prêts à évacuer nos angoisses et nos doutes sur un possible retour des jours heureux. Les réalisateurs ont eu l’excellente idée