Un nouveau règlement de compte judiciaire sur la longue liste de Booba. Le rappeur Gims et sa compagne Demdem accusent le Duc de Boulogne de s’attaquer à eux «depuis six ans», créant «une situation effroyable de cyberharcèlement». La justice a pris la décision d’ouvrir une enquête ce jeudi 19 septembre, suite à la plainte déposée par Gims et sa compagne, surnommée Demdem, à l’encontre du rappeur. Le couple se plaint d’offensives répétées de la part de l’artiste, «encouragé par un nombre absolument impressionnant de ses admirateurs». La Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP) a été saisie des investigations, indique le ministère public.
Gims et sa compagne déplorent de nombreuses publications et messages sur les réseaux sociaux du rappeur, dont certaines s’attaquent au physique de Gims, le montrant en photo sans ses lunettes qui ne le quittent jamais. «Tu ressemble [sic] à une croquette pour chat sale sorcier» aurait écrit Booba dans un message adressé au plaignant. Il aurait également écrit à Demdem en la traitant de «pondeuse», et l’aurait représentée «en sous-vêtement dans un contexte et un décor particulièrement sexualisé». Il aurait en outre insulté son conjoint de «fils de pute de mari».
«Harceler, ce n’est pas dire ce qu’on pense»
Surtout, la plainte vise un récent morceau de Booba intitulé Dolce Camara, en featuring avec le rappeur SDM. A son sujet, l’artiste visé par la plainte avait dit au Parisien dans un entretien dimanche 15 septembre qu’il s’agissait d’un «morceau de pur rap […] avec un règlement de compte où j’attaque la femme de Gims, qui a insulté ma fille». Il y nomme explicitement cette dernière, disant notamment : «On les aime fraîches, bien michtos, qui savent accueillir comme Demdem.»
«Il est grand temps que ce harcèlement toxique cesse», a déclaré l’avocat du couple, Me David-Olivier Kaminski : «Harceler, ce n’est pas dire ce qu’on pense, c’est commettre une infraction pénale et un jour en répondre devant la justice.» De son côté, le couple de plaignants raconte un «cauchemar médiatique» qui aurait «entraîné une perte conséquente de revenus tirés de leur image», mais aussi «la dégradation du quotidien de leurs enfants».
Enquête
Booba est coutumier de ces campagnes de cyberharcèlement, l’une des plus médiatiques ayant sans doute été celle à l’encontre de Magali Berdah, célèbre agente d’influenceurs. Critiquant les pratiques de son entreprise Shauna Events, il avait porté plainte en 2022 contre celle-ci pour pratiques commerciales trompeuses, affaire qui avait été classée sans suite. L’année suivante, le rappeur avait été mis en examen pour harcèlement moral.