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A la barre

«Enseigner les caricatures, c’est enseigner la liberté», rappellent les parties civiles au procès de l’assassinat de Samuel Paty

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Depuis jeudi, seize avocats se sont succédé à la barre de la cour d’assises spécialement composée. Parmi les prises de parole, celles de Virginie Le Roy, Francis Szpiner et Thibault de Montbrial, avocats de la famille de l’enseignant tué en octobre 2020.
Thibault de Montbrial, un des avocats de la famille de Samuel Paty, à Paris, le 4 novembre 2024. (Stéphane de Sakutin /AFP)
publié le 13 décembre 2024 à 21h20

Une bille d’airsoft en acier dans le menton. Dix-sept coups de couteau. Puis un acte d’une violence inouïe : la décapitation. «De notre côté, nous n’en saurons pas plus, souligne Virginie Le Roy. Les médecins légistes l’ont dit : impossible de savoir s’il était en vie à ce moment, s’il était conscient, s’il a souffert.» L’avocate des parents et de l’une des sœurs de Samuel Paty est l’avant-dernière robe noire – sur seize – à plaider face à la cour d’assises spécialement composée. Pendant une heure, elle a minutieusement ausculté le lacis mortifère qui a conduit à l’assassinat du professeur d’histoire-géographie et a fait jaillir, dans une salle pleine à craquer, la souffrance de ses proches.

Car le 16 octobre 2020, le chemin de Samuel Paty croise celui d’un «enragé biberonné à la bêtise et à la violence, aveuglé par son prophète. Mais il n’était pas là par hasard. Abdoullakh Anzorov a été guidé. Par qui ? Brahim Chnina et Abdelhakim Sefrioui. Comment ? Avec l’aide indispensable d’