Difficile de faire l’impasse, mais impossible d’y assister en toute sérénité. Les journées, week-ends, voire semaines d’intégration dans les établissements de l’enseignement supérieur suscitent des réactions ambivalentes chez les étudiants, selon un rapport publié ce lundi 16 septembre par l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles (VSS) dans l’enseignement supérieur (1), et consulté par Libération. Selon cette enquête, qui «vise à dresser un portrait de l’intégration [et] des excès et risques qui y sont liés», les personnes interrogées sont tiraillées entre l’utilité de ces moments dans la vie étudiante et le terrain «de chasse» qu’ils représentent souvent.
Tribune
En dépit des nombreuses affaires ayant eu lieu dans ce cadre, les intégrations restent prisées des étudiants, car considérées comme jouant encore un «rôle essentiel» pour se faire des amis, rencontrer et nouer des liens de solidarités avec d’autres élèves. L’intégration est même envisagée comme un «rite de passage» par 17,4 % des sondés. Plus de sept étudiants sur dix (71,7 %) choisissent donc d’y participer. Une manière de célébrer l’entrée dans l’établissement, de «tisser des liens et de renforcer la solidarité au sein des promotions».
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