Pour les associations et les exilés présents lors des évacuations du camp de Saint-Denis et de la place de la République en novembre, les images des violences commises par les forces de l’ordre restent traumatisantes. Les associations Utopia 56 et Enfants d’Afghanistan, accompagnées de vingt-neuf plaignants dont quinze demandeurs d’asile et la conseillère de Paris (LFI) Danielle Simonnet, ont décidé de porter plainte. Nikolaï Posner, coordinateur de la communication à Utopia 56, nous en explique les raisons.
Quels sont les motifs exacts de vos plaintes ?
Une plainte contre X va être déposée pour des chefs de «vol en bande organisée», «violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique» et «destruction». Une autre plus précisément pour «dégradation et détérioration d’un bien appartenant à autrui» et «complicité de violences volontaires et complicité de destruction, dégradation et détérioration d’un bien appartenant à autrui». Ce deuxième chef d’inculpation vise directement Didier Lallement [préfet de police de Paris, ndlr], le préfet d’Ile-de-France et le préfet de la Seine-Saint-Denis.
Qu’est-ce que vous leur reprochez ?
La démarche de cette plainte est de montrer que l’organisation mise en place a été faite pour aboutir à une évacuation dans la violence. Leu