Rousset, au sud-est d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) : ses paysages pittoresques, sa coopérative viticole… et sa station de primatologie. Des babouins, macaques, singes-écureuils ou marmousets vivent dans ce centre d’élevage et de recherche près de l’autoroute. Créé à la fin des années 70, ce site qui dépend du CNRS de Marseille se développe depuis deux décennies. Et c’est ici que l’organisme de recherche scientifique souhaite construire un Centre national de primatologie qui devrait être opérationnel en 2028.
Nous avons pu obtenir des précisions sur ce projet qui hérisse déjà des militants opposés à l’expérimentation animale. Le CNRS nous fait ainsi savoir que quatre espèces de primates seront élevées sur ce site : des babouins, des marmousets, des macaques rhésus ainsi que des macaques crabiers, aussi appelés macaques à longue queue, espèce la plus utilisée dans les laboratoires. Combien de singes vivront sur ce site ? Le CNRS évoque, «à terme», une capacité maximale de 1 740 animaux.
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En laboratoire, les primates sont utilisés dans de nombreux champs scientifiques allant des neurosciences à l’infectiologie en passant par l’immunologie ou la thérapie génique. L’éventail des expérimentations est tout aussi large : essais de vaccins, transplantation d’organes, implants cérébraux ou rétiniens… «La montée en puissance de la Chine dans le secteur biomédical et la crise du Covid-19 ont créé des tensions sur le marché mondial des singes destinés aux essais préclinique.