La Caisse nationale d’assurance maladie devance l’appel. A quelques semaines de l’ouverture des débats parlementaires sur le financement de la Sécurité sociale pour 2025, son directeur général, Thomas Fatôme, remet sur le tapis la question du coût des arrêts de travail, trop «dynamique» à ses yeux. Lundi, lors d’un point presse au siège de la Cnam, il s’est spontanément «mis à la disposition du gouvernement et des parlementaires pour discuter de cette problématique», estimant que le système actuel est «questionnable en termes de soutenabilité financière et d’équité».
Une façon d’orienter le prévisible tir à vue de Bercy et des parlementaires. Pour cause, le déficit de la branche maladie de la Sécu devrait en fin d’année être encore plus élevé que les 11,4 milliards annoncés en juin. Alors que Bercy recherche activement près d’une quinzaine de milliards d’économies, l’assurance maladie est clairement en ligne de mire.
«Des échanges, pas de contrôles»
Or pour la Cnam, le coût des arrêts de travail a des allures de puits sans fond. En 2023, les indemnités journalières (IJ) versées aux assurés (hors Covid) ont atteint 15,8 milliards d’euros, moitié plus qu’en 2015. Un emballement que la Cnam peine à contenir. Et ce n’est pas faute d’y mettre du sien. En 2023, la campagne de vérification des prescriptions des médecins généralis