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Face à l’hyperconnexion, le rappel inquiétant et sans fin du bon sens

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Les enfants et les écransdossier
Un rapport rendu public ce mardi 30 avril préconise entre autres d’interdire l’usage des écrans aux moins de 3 ans et des téléphones portables aux moins de 11 ans. Avoir à rappeler les dangers d’un usage excessif est à la fois affligeant et préoccupant.
La commission qui a dévoilé son rapport mardi 30 avril fournit une batterie de préconisations : pour la petite enfance, zéro écran avant 3 ans et, avant 6, un accès «fortement limité». (Joel Saget/AFP)
publié le 30 avril 2024 à 17h39

Dès l’exposé présidentiel, le 16 janvier, on a eu une impression de déjà entendu. «On a des enfants de 2 ans qui passent parfois plusieurs heures devant un écran», avait souligné Emmanuel Macron lors de la conférence de presse au cours de laquelle il annonçait faire une priorité de la régulation de l’accès des mineurs aux téléphones, tablettes et autres consoles de jeux, avec mise en place d’un groupe d’experts pour élaborer des recommandations.

Alarme

Un épidémiologiste, un psychologue, deux spécialistes de l’éducation et deux du numérique, ainsi que deux juristes ont participé à cette commission coprésidée par la neurologue et neurophysiologiste Servane Mouton et le professeur de psychiatrie Amine Benyamina, chef du département de psychiatrie et d’addictologie de l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne). Leur rapport a été dévoilé ce mardi 30 avril. Et lui aussi nous semble familier.

L’heure est grave, disent ces 125 pages. Les experts alertent sur «la réalité de l’hyperconnexion subie des enfants» et «les conséquences pour leur santé, leur dévelo