Houellebecq, le roi de la manip, aurait-il été pris à son propre jeu ? Il plaide aujourd’hui, par la voix de son avocate et amie Angélique Bérès, «l’abus de confiance», en essayant de faire interdire le film pornographique Kirac 27, dont il est la star. Les extraits diffusés mi-janvier, lui torse nu, hirsute, en bonne compagnie ; Lysis, sa jeune épouse, dévouée à ses désirs, ont fait le tour du monde. Avant la sortie annoncée le 11 mars sur les plateformes, Angélique Bérès examine tous les recours possibles : «C’est une course contre la montre, explique-t-elle. Nous réservons à la justice la primeur de nos actions.» A ce stade, aucune plainte n’a été déposée, les marges de manœuvre sont étroites car Houellebecq, quoiqu’il en dise aujourd’hui, n’a pas été piégé.
Enquête
Un café à Paris
Tout est parti d’un mail d’un fan, Stefan Ruitenbeek, un drôle d’oiseau se disant artiste libertaire, interviewant parfois des leaders de la droite identitaire néerlandaise, désireux d’inviter Houellebecq à un festival, à Amsterdam. Café fixé à Paris le 1er novembre, c’est Lysis qui apparut. «Elle me dit : “Michel est déprimé, on devait partir au Maroc, j’avais tout organisé, prévu des filles pour lui et le voyage a été annulé en raison des menaces islamistes”», se souvient Ruitenbeek. C’es