Cette fois, ça y est : la décrue est bel et bien amorcée. Après huit jours de débordements et d’inondations, il n’y a désormais plus de vigilance orange crues dans le département du Pas-de-Calais. L’équipe municipale de Saint-Venant, près de Béthune, commence tout juste à souffler. Certains auraient même trouvé le temps d’aller goûter au beaujolais nouveau.
La commune rurale aux 3 000 habitants a été touchée, cette année encore, par la montée des eaux. Il faut dire que son centre ne se situe qu’à 3 km du canal à grand gabarit – le géant déverse régulièrement ses surplus dans le canal de la Lys, qui traverse la ville en serpentant. Petites rivières et autres cours d’eau viennent encore s’y ajouter, ce qui rend l’hydrométrie complexe à gérer. L’année 2023 vient compléter la liste d’autres épisodes plus ou moins catastrophiques : 1993, 1999, 2012. A force, l’équipe municipale a appris à anticiper. On a été moins pris de court, ici, que dans d’autres municipalités du Calaisis ou du Boulonnais.
«Nous étions partout à la fois»
Dès les premières alertes sérieuses, jeudi 9 novembre, les rangs se sont resserrés autour du maire (divers droite), André Flajolet, à la tête de Saint-Venant depuis plus de trente ans. Chevelure blanche, épais sourcils noirs et regard d’aigle, cet ancien professeur de philosophie, 76 ans aujourd’hui, a gardé