La bonne nouvelle est tombée, quelques heures avant la mobilisation citoyenne : les jeunes du campement de la plaine des Vachers, à Lille, vont être hébergés, au chaud. La manifestation de soutien, organisée mercredi 20 novembre devant la préfecture, à l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant, a été cependant maintenue. A peine ceux-là tirés d’affaire, que d’autres mineurs isolés appellent déjà l’association d’aide aux exilés Utopia 56. «Dormir dehors, ce n’est pas un choix ; l’école, on veut tous y aller !» Des slogans sont repris devant une petite foule emmitouflée, en majorité des membres du collectif des habitants des Bois-Blancs. Car les jeunes de la Plaine des vachers sont soutenus par leur quartier. Tout le monde s’y est mis, les associations pour les repas et les douches, avec subventions de la mairie de Lille, mais aussi un réseau de 150 à 200 personnes, à 90 % des femmes, précise Clio, une des bénévoles. Elles se répartissent via des groupes WhatsApp les tâches et les actions : petits déjeuners, douches, lessives et autres. Les bonnets de laine, c’est une dame qui les tricote.
«Entretien de minorité»
En tout, 52 places ont été débloquées par le conseil départemental du Nord, mais surtout par la préfecture. Celle-ci a proposé, selon les collectifs de mineurs isolés et d’habitants, 42 places en centres d’accueil et d’examen des situations administratives, normalement réservés aux exilés adultes, à Armentières et à Tourcoing. La préfecture ne confirme pas ces chif