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Justice

Centre de loisirs à Marseille : sept plaintes et une enquête ouverte pour violences sur mineurs et diffusion d’images

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Une enquête pour violences sur mineurs et diffusion d’images a été ouverte après qu’une animatrice d’un centre de loisirs de Marseille a diffusé des images de maltraitances d’enfants sur les réseaux sociaux. Sept parents, représentant 12 enfants, ont porté plainte.
Capture d'écran. (DR)
publié le 1er août 2024 à 20h45

Sur une vidéo, devenue virale, l’enfant de 5 ans est en larmes. «Tu es fatigué, tu sautes», rigole l’animatrice du centre de loisirs en le filmant sur un long plan. «Elle le punit parce qu’il ne dort pas, il est obligé de sauter à cloche-pied et les mains sur la tête jusqu’à épuisement, je comprends pourquoi il se plaignait d’avoir mal aux genoux», raconte, choquée, sa mère Fatima Molina. Une autre story Snapchat de l’animatrice montre l’enfant avec sa sœur jumelle, tous deux sont à visages découverts et poussés à «dire tous les gros mots, les insultes» qu’ils ne peuvent prononcer à la maison. Leur timide «tais-toi», le seul mot interdit qui leur vient, déclenche les moqueries. «Elle les humilie.» «Le ciel m’est tombé sur la tête», rembobine Fatima Molina.

«Quatorze enfants victimes ont été identifiés»

Cela, c’était jusqu’il y a quelques jours. Jusqu’à ce que ce centre de loisirs Léo Lagrange du 8e arrondissement de Marseille avertisse les parents de l’existence de tels faits. «On est toujours en train de viser les quartiers populaires, là on est dans le plus huppé de Marseille», s’indigne-t-elle. Pas question d’en rester là. «C’est de la maltraitance sur mes enfants et d’autres du centre de loisirs ! On zoome sur la tête d’un enfant en détresse. Sans compter que des images d’enfant mineur ont été diffusées sans notre consentement.» Une enquête pour violences sur mineurs et diffusion d’images a depuis été ouverte indique le parquet de Marseille, confirmant une inform