Un foulard jaune noué autour du cou ou du bras, ils sont décidés à se faire remarquer en cette journée de «mobilisation historique». Plus d’un millier de professionnels de la protection de l’enfance ont manifesté ce mercredi 25 septembre, à Paris, un fait rare pour ces travailleurs et travailleuses qui se mobilisent très peu. C’est la première fois que l’ensemble des acteurs de la protection de l’enfance, rassemblés au sein d’un nouveau collectif, Les 400 000 – en référence à l’estimation du nombre d’enfants ayant un besoin de protection en France –, unissent leurs voix, afin de «dénoncer les défaillances criantes d’un système à bout de souffle».
C’est un grand «ras-le-bol» qui rassemble les professionnels de la protection de l’enfance place Vauban, face aux Invalides. Qu’ils aient trente ou deux ans de métier, tous disent avoir vu la situation du secteur se dégrader à vue d’œil. Le collectif alerte : «Tous les dispositifs de la protection de l’enfance qui existent aujourd’hui sont saturés. […] Chaque jour, des enfants reconnus victimes s’accumulent sur liste d’attente, sans être sortis du danger», notamment en raison de décisions de justice mettant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, à être exécutées, laissant par exemple des mineurs au sein de familles maltraitantes.
En 2023, ils étaient 3 350 enfants sur liste d’attente d’une mesure de placement. Auxquels s’ajoutaient plus de 3 000 enfants à la rue, et 8 000 anciens enfants placés SDF. Dans