Il y a d’abord un constat partagé, pour ne pas dire unanime : il est grand temps que les familles monoparentales soient reconnues par la société. «C’est hyper important, d’autant plus qu’on pèse désormais plus lourd que les familles nombreuses», pose Shane Love, autrice du podcast HelloSolos, et d’un livre sur le sujet, Maman solo. Entre solitude et liberté, bien vivre sa monoparentalité (Larousse, 2022). Ainsi, selon l’Insee, en 2021, la France comptait 21% de familles de trois enfants ou plus, et 25% de familles monoparentales (qui comptent une femme à leur tête dans 82% des cas). Faut-il, dès lors, créer une carte «parent isolé», sur le modèle de la carte «famille nombreuse» ? Accessible aux parents de trois enfants dont au moins un mineur, le sésame donne notamment droit à des réductions sur les voyages en train et auprès d’enseignes partenaires. La députée Renaissance de Paris Fanta Berete a annoncé au printemps travailler sur une carte «parent solo», qui permettrait notamment «des réductions dans les transports, et pourquoi pas dans des enseignes alimentaires ou d’habillement. Il y a une problématique de pouvoir d’achat centrale pour ces familles. C’est pourquoi je souhaite que cette carte soit gratuite, dématérialisée et sans condition de revenus», précise-t-elle à Libération, ajoutant vouloir inclure les collectivités, pour obtenir à terme des tarifs adaptés