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Libération
Reportage

Au lancement de leur campagne hivernale, les Restos du cœur restent sur leur faim

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La visite des ministres des Solidarités, Aurore Bergé, et de l’Agriculture, Marc Fesneau, dans un centre de l’association dans les Hauts-de-Seine ce mardi 21 novembre, laissait espérer l’annonce d’une aide financière. Il n’en a rien été.
De gauche à droite : Marc Fesneau, Aurore Bergé et Murielle Dappe, responsable du centre des Restos du cœur d’Asnières-sur-Seine, ce mardi 21 novembre. (Geoffroy van der Hasselt/AFP)
publié le 21 novembre 2023 à 17h21

Ce n’était jamais arrivé depuis leur création par Coluche en 1985. Les Restos du cœur, qui lancent ce mardi 21 novembre leur 39e campagne hivernale, vont devoir réduire le nombre de personnes accueillies ainsi que le nombre de repas distribués à chacun des bénéficiaires. L’association, qui assure 35 % de l’aide alimentaire en France, fait face à une double problématique : une forte augmentation des demandeurs (il y en a eu 1,3 million lors de l’exercice 2022-2023, soit 200 000 personnes en plus) et une inflation qui fait exploser ses coûts de fonctionnement.

Le 3 septembre, le président des Restos, Patrice Douret, avait marqué les esprits en évoquant, au 13 heures de TF1, un trou dans la trésorerie de 35 millions d’euros pour 2023, estimant que l’association pourrait disparaître d’ici trois ans si rien n’était fait par l’Etat. Deux mois et demi plus tard, un élan de générosité conséquent – l’Etat et de nombreux donat