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«Charge mentale» : quand «le Figaro» brise le grand «tabou» des pères qui doivent s’occuper de leurs enfants

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Sous couvert de donner la parole à des hommes débordés par «l’injonction d’être de bons parents», «le Figaro» renverse un concept féministe pour le vider de sa substance.
Attention à ne pas lancer trop de lessives pour éviter le burn-out parental. (Martin Prescott/Getty Images)
publié le 15 janvier 2024 à 18h45

Le Figaro a lancé un sacré pavé dans la mare, qui devrait considérablement agiter le Landerneau des féministes, toujours promptes à blâmer le mâle : le «tabou» de la «charge mentale des pères de famille», censément accrue par la crise sanitaire, phénomène étayé par plusieurs témoignages.

Reprenant une tasse de café, après s’être assurée qu’il ne s’agit pas là d’un article du «Gorafi», on lit le témoignage choc de Guillaume, «père de trois jeunes enfants dont l’âge oscille entre 2 et 9 ans». «Je dois gérer des choses dont je ne m’occupais pas», explique-t-il. Ainsi Guillaume s’est-il sans doute mis à faire des choses de type vider le lave-vaisselle, et a depuis constaté qu’il est débordé puisqu’il apparaît que ce n’est pas la fée Clochette qui achète le PQ, mais bien un être humain pour qui cette action est un élément isolé d’une longue «to-do list» quotidienne. On notera donc que la nouvelle «charge mentale des pères de famille», c’est se mettre à faire ce qu’ils ne faisaient pas autrefois et s’en sentir débordés : l’égalité est en marche, et rien ne l’arrêtera.

Clark Kent de la parentalité au rythme effréné

C’est ensuite le moment de l’expertise psy, en la personne de Rose Olive de Chérisey, consultante chez Epistème et habituée des sujets liés au travail. Et de travail, on va causer longuement, car les pères sont soumis «à de plus en plus d’injonctions d’être “de bons parents”, selon des critères établis par la société auxquels on adhère ou non». Haro sur cette infa