L’idée a ressurgi mardi soir : remplacer le congé parental actuel, d’une durée d’un an, renouvelable deux fois, par un «nouveau congé de naissance», plus court et «mieux rémunéré». Le congé parental, a plaidé Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse, «éloigne beaucoup de femmes du marché du travail», tandis que ce congé de naissance, visant à le remplacer, «permettra aux deux parents d’être auprès de leur enfant pendant six mois s’ils le souhaitent», selon le Président, jugeant cette mesure «utile pour la démographie». La proposition avait été émise une première fois cet été par Aurore Bergé, alors tout juste nommée ministre des Solidarités et des Familles. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle avait déjà suscité un fort scepticisme, notamment au sein des cercles féministes. «Massacre du système social», avait ainsi fustigé la députée écologiste Sandrine Rousseau. «Catastrophe absolue», avait abondé Judith Aquien, autrice féministe et cofondatrice du Parental challenge, qui vise à accompagner les entreprises sur ces problématiques. Les Françaises non plus ne semblaient pas emballées :
Conférence de presse
«Congé de naissance» : Macron accouche d’une vieille idée, sans la préciser
Article réservé aux abonnés
Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse, mardi 16 janvier. (Albert Facelly/Libération)
par Virginie Ballet
publié le 17 janvier 2024 à 13h44
Dans la même rubrique